Les enfants Immercuriens connaissent bien ce nom car il s’agit de celui que porte leur salle de sport. Mais qui est ce Jean Zay qui entre ce jour au Panthéon ?
Jean Zay, avocat de formation, est un homme politique Français né en 1904 qui deviendra sous l’impulsion de Léon Blum ministre de l’Éducation Nationale et des Beaux-Arts en 1936, à 32 ans seulement. Parmi les actions menées par Jean Zay on notera la prolongation de la scolarité de 13 à 14 ans à partir d’octobre 1937, l’ouverture d’un très grand nombre de classes, l’introduction de l’éducation physique obligatoire, la construction de terrains de sport, la création de cantines, l’essor des colonies de vacances avec la Jeunesse au Plein Air, une impulsion donnée à l’enseignement technique et l’augmentation du nombre des boursiers et du taux des prestations versées.
Le ministre sera également à l’initiative de la création du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), du Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires (CROUS), du Musée de l’Homme et du Palais de la Découverte. Convaincu des effets bénéfiques du sport pour la jeunesse il signera le 1er février 1939 un décret créant l’USEP.
Cet homme pour qui « la République repose avant tout sur le civisme et l’intelligence des citoyens » se sera toujours battu pour l’égalité des chances à l’école. Il aura innové en développant les activités dirigées, les classes promenades, l’étude du milieu par l’observation active et favorisé la mise en réseau des centres d’orientation professionnelle.
Le 19 juin 1944, alors que la libération approchait, Jean Zay écrivait à sa femme « Je n’ai jamais été aussi sûr de mon destin et de ma route. J’ai le cœur et la conscience tranquilles. Je n’ai aucune peur. J’attendrai comme je dois, dans la paix de ma pensée, l’heure de vous retrouver tous » mais le 20 juin, il sera assassiné par des miliciens fascistes. Selon ses bourreaux, arrêtés peu après, ses derniers mots ont été « Vive la France ».